Le policier est soumis à la loi comme
n'importe quel autre citoyen. Pour faire cesser le mauvais stationnement de ses
troupes aux abords du commissariat de Narbonne, le commissaire a décidé de
verbaliser les fautifs...
C'est le monde à l'envers depuis quelques
jours à Narbonne. En effet, des policiers du commissariat de la ville ont eu la
désagréable surprise de retrouver sous l'essuie-glace de leur voiture une
contravention pour mauvais stationnement, explique le Midi Libre. Ce "traitement
de faveur" a eu lieu aux abords du commissariat, où l'absence de ticket à
l'horodateur a été constatée dans plusieurs voitures de policiers.
Pour le commissaire de Narbonne, cette
décision a été prise pour expliquer à ses troupes que les policiers doivent
montrer l'exemple en se garant correctement, alors que des abus ont été
constatés ces derniers temps. Malgré tout, la pilule passe mal : "Même si c'est
un PV, c'est un de trop! C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase",
déclare Laurent Aspe, du syndicat UNSA.
Selon lui, ce n'est pas le principe de se
faire verbaliser qui excède les policiers, mais les mauvaises conditions de
travail : "La police vit des moments difficiles. Les conditions de travail ne
sont pas bonnes. Notamment du fait de la Révision générale des politiques
publiques (RGPP) avec le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui part à
la retraite, la pression pour les résultats et l'impossibilité de pourvoir
plusieurs postes de gradés". Selon le commissaire, les contraventions dressées
se compte pour le moment sur les doigt d'une main. |