Il voulait
payer son avocat en pizzas |
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Le tribunal d'Aix-en-Provence
a décidé si un pizzaïolo pouvait régler les
honoraires de son avocat en pizzas ...
L'année dernière, un
pizzaïolo de Pertuis (Vaucluse) a consulté un
avocat dans le cadre d'une affaire d'usurpation d'identité.
Cette affaire réglée, l'avocat d'Aix-en-Provence
a présenté ses honoraires au restaurateur.
Voyant que la note s'élève à 4.136 , le
pizzaïolo qui n'a pas les moyens de payer cette
somme, a alors propose de nourrir gratuitement l'avocat
en pizza, à raison de deux livraisons par
semaine, et ce durant six mois. L'avocat est d'accord,
mais après un bout de temps, il se rétracte et
demande à être rémunéré.
Le
magistrat estime que le pizzaïolo doit
effectivement s'acquitter de cette somme. D'après
lui, "tout travail mérite un salaire. Un
cabinet d'avocat a aussi des charges en matière
de frais de fonctionnement". Des dépenses
qui justifieraient un paiement en numéraire. L'arbitrage
du bâtonnier ne parvient cependant pas à
réconcilier les deux plaignants. Le pizzaïolo
soutient qu'il s'est fait avoir et qu'il a nourri
gratuitement son avocat pendant un semestre. Ce
dernier aurait du jour au lendemain décidé de
ne plus accepter les pizzas, rompant avec son
engagement initial, d'après le restaurateur.
Le juge d'Aix-en-Provence
a rendu son jugement ce mercredi. Il a estimé,
après enquête, que les honoraires de l'avocats
étaient trop élevé par rapport au travail qu'il
a fourni. Ce dernier n'a travaillé au plus
pendant deux heures, le temps de faire un copier-coller
d'un document et la rédaction de huit lettres. L'avocat
doit lui rembourser les 4000 de frais d'honoraire
et lui doit en plus 1000 . Maitre Maurice
Fagot, l'avocat du pizzaïolo de Pertuis estime
qu'on "n'a pas besoin de se moquer d'un
pizzaïolo qui n'avait pas les moyens. Faire le
buzz était ridicule. Tout travail mérite
salaire, même si la jurisprudence a établi que
le règlement en nature n'est pas interdit par la
loi."
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