Il voulait éviter la prison

Un jeune homme qui était soupçonné de meurtre n'a pas réussi a duper la police en leur faisant croire qu'il s'était suicidé ...

En 2011, à Paris, Hassan est senti humilié par le chien de son meilleur ami d'enfance Mehdi avec qui il a grandi dans le quartier de Belleville. Sur le coup de la colère, il lui ascène cinq coups de couteau qui ont entraîné la mort. Hassan a aussitôt pris la fuite et s'est réfugié chez sa famille au Maroc. Sous le coup d'un mandat d'arrêt international, la famille annonce à la police qu'Hassan s'est suicidé, pris de remords par son acte.

Malgré la fourniture d'un acte de décès par le père d'Hassan, la police n'a pas été dupe très longtemps : lorsque les policiers marocains ont interrogé les membres de la famille, ceux-ci parlaient de l'enterrement avec le sourire. En outre, de retour du Maroc, le ventre de la petite amie du suicidé s'arrondissait.

La famille restée à Paris a été mise sur écoute et ils se sont rapidement aperçu que Hassan est bien vivant. Un juge d'instruction a donc renvoyé en justice Hassan pour homicide involontaire et sa famille pour faux témoignage et faux et usage de faux. Le Maroc refuse toutefois toute extradition tant qu'on aura pas retrouvé le meurtrier.

Le père d'Hassan échappe pour le moment à toute poursuites judiciaires , mais Inès, la soeur de la victime, aidé par les avocats de la famille, cherche à faire évoluer la chose. "C'est une personne qui vit bien. Il a fondé une famille alors que notre frère est sous terre. Ca fait mal", s'insurge Inès, la soeur de Mehdi. "Cette affaire est d'une particulière gravité parce que cette famille est allée jusqu'à fabriquer des preuves pour empêcher le travail de la justice. Ils ont osé inventer la mort du meurtrier de mon frère. Cela montre qu'ils n'ont pas d'humanité, pas de conscience", conclut la soeur de la victime.

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