Jennifer Bordat, une jeune femme sans emploi résidant à Saint-Florent (Cher), vient de passer deux jours au téléphone.  Et pendant ces deux jours, elle n'a pas cessé d'appeler le bureau de gendarmerie de son village, en tout 637 fois.  Les gendarmes ayant eu marre de voir leur ligne téléphonique constamment occupée pour rien, ils sont venu arrêter la jeune femme.

Mardi dernier, Jennifer a comparu au tribunal de Bourges, pour harcèlement.  Ce n'est pas la première fois qu'elle comparaissait, c'est déjà la onzième fois, toujours pour le même problème.  La dernière fois qu'elle avait comparu, le 4 juillet dernier, elle avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis.  Cette fois-ci, le tribunal n'a plus été aussi clément avec elle, le procureur l'a condamnée à une peine de prison ferme.

Refusant d'être hospitalisé pour troubles psychiques, la jeune femme a été immédiatement incarcérée à la prison de Bourges.  Evoquant un "dossier désespérant", Emmanuel Delorme, substitut du procureur, a comparé Jennifer à un punching-ball. "Plus on tape, plus vous revenez. Vous dites à chaque fois que vous allez arrêter, mais vous recommencez sans arrêt. C'est plus fort que vous", a-t'il déclaré.