Le gouvernement du Swaziland a été invité à instaurer un impôt
sur les sorciers, guérisseurs traditionnels et devins pour renflouer les caisses
de l'Etat.
Ces sorciers, appelés "sangomas" dans ce pays enclavé d'Afrique australe qui
est aussi la dernière monarchie absolue du continent, doivent déjà s'acquitter
d'une redevance de dix emalangeni par an pour exercer leurs talents.
Le député Majahodvwa Khumalo, auteur de cette proposition, affirme que les
membres de cette profession ont multiplié ces dernières années par quatre le
tarif de leurs prestations et devraient être davantage mis à contribution.
En 2010, le déficit budgétaire a atteint 15% du PIB, obligeant le
gouvernement à puiser dans les réserves de la Banque centrale et à retarder le
versement des traitements des fonctionnaires.
Pour sa part, le Fonds monétaire international a refusé de renflouer
l'économie swazie en raison du peu d'empressement mis par le roi Mswati II, qui
possède une dizaine d'épouses et une fortune personnelle évaluée à 200 millions
de dollars, à réduire son train de vie ou le budget des forces armées. |