Avec comme seuls bagages un petit chariot, un sac de couchage et un iPod Touch pour tweeter son périple et écouter de la musique, Nick Kleckner est parti le 5 avril d'Atlantic Beach en Floride.

178 jours et cinq paires de chaussures plus tard, le voici qui débarque à Huntington Beach en Californie. Au passage, cet ancien électricien a perdu une vingtaine de kilos et s'est laissé pousser une foisonnante barbe. Vivant comme un SDF, il a affronté des conditions de survie difficiles, tantôt attaqué par d'étranges insectes, tantôt soumis à une météo capricieuse.

Mais si cette traversée des États-Unis a été rude, Nick Kleckner ne retient que les bons moments d'un voyage qu'il qualifie à la fois de «spirituel», «méditatif» et «thérapeutique». «Durant un coucher de soleil de vingt minutes, j'avais l'impression de réfléchir pendant 10 heures. Mmes pensées étaient si claires», jure-t-il.

Agé d'à peine 25 ans, cet américain explique sa démarche par la volonté de donner à ceux qui ont moins que lui. Ses mois de marche ont été très médiatisés aux États-Unis, Nick Kleckner a donc reçu de nombreux dons d'argents ou de cadeaux. Mais il a tenu à tout partager avec les SDF qui croisaient sa route. «Si tu donnes ce que tu as, tu auras tout ce dont tu as besoin», se plait-il à répéter.

Souvent seul cependant, Nick Kleckner communiquait sur son quotidien sur Twitter, où il a posté un grand nombre de photos. Sa mère gérait quant à elle son blog à distance. Le 29 septembre, en arrivant au terme de son épopée, une foule l'a accueilli à Huntington Beach pour le féliciter. Et il se murmure qu'Hollywood s'intéresse à son histoire.