Un Américain a été licencié à la suite d'une enquête menée par
son entreprise qui a découvert que celui-ci avait volé dix cents en 1963.
Richard Eggers était employé à la banque Wells Fargo à Des Moines dans l'Iowa
aux Etats-Unis depuis sept ans. Il a été licencié au mois de juillet dernier à
cause d'une loi fédérale qui explique qu'une banque doit protéger ses clients de
salariés malhonnêtes. Une fois les casiers judiciaires de chacun épluchés, la
banque s'est rendu compte d'un petit impair de Richard Eggers et a été renvoyé
sur le champ.
Il y a quarante-neuf ans, Richard Eggers avait été interpellé en 1963 après
avoir introduit une fausse pièce de 10 cents dans la machine d'une laverie
automatique. Alors que ce petit incident était sorti de la tête de ce vétéran,
la banque qui employait Richard a mené une enquête auprès de ses employés dans
le cadre d'une loi fédérale.
Interrogé par les médias américains, le porte-parole de la Wells Fargo a indiqué
qu'ils n'avaient pas eu le choix. "C'est gênant, mais c'est une loi à laquelle
on doit obéir. Nous avons la responsabilité d'éviter d'employer ou de continuer
à employer quelqu'un dont nous savons qu'il a un casier judiciaire", explique
une source proche de la banque, relayée par Slate. Il a ajouté que Richard Eggers
peut faire appel de cette décision s'il le souhaite. Désemparé, le vétéran de 68 ans
s'est expliqué à la chaîne ABC5. Il estime notamment que ladite loi ne concerne
que les cadres. "Là où je travaille, nous n'avons pas suffisamment d'autorité et
nous ne prenons pas de décisions financières qui feraient une vraie différence",
se défend t-il.
Face à cette polémique, le sénateur de l'Iowa a décidé d'ouvrir une enquête
concernant ce licenciement abusif. Le politicien se montre très critique envers
la décision de la banque. "Cette loi a été faite pour poursuivre ceux qui
constituent un danger potentiel pour le système financier, et non pour
s'attaquer à des employés qui ont commis de petits actes de délinquance il y a
plusieurs dizaines d'années", lance-t-il.
Selon le quotidien Des Moines Register, vingt autres employés de la banque Wells
Fargo ont connu le même sort que Richard.
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