1300 personnes virées par erreur

Le géant de l'assurance a envoyé par erreur un mail de licenciement qui ne concernait seulement qu'un salarié. Sauf que ce sont 1300 employés qui ont reçu ce courrier électronique.

 

La compagnie d'assurances britannique Aviva, la deuxième plus importante du pays et la sixième mondiale, a provoqué un joli séisme interne vendredi dernier en signifiant par erreur à 1300 salariés qu'il étaient mis à la porte. C'est le département des ressources humaines de l'entreprise qui est à l'origine de cette méprise. Cette lettre de licenciement ne concernait qu'un seul employé, mais le mauvais bouton a été enclenché au moment du clic. Résultat, c'est tout le personnel d'une filiale d'investissement qui a reçu ce courriel inopportun.

Le message électronique, relayé par The Telegraph, comportait quelques phrases assez savoureuses et très représentatives du monde sans pitié de l'entreprise. "Je voudrais profiter de cette occasion pour vous remercier et vous souhaiter tout le meilleur pour l'avenir" ou bien ce rappel à la clause de confidentialité avertissant qu'il existe une "obligation de conserver confidentielle toute information concernant les opérations d'Aviva Investors, de ses systèmes et de ses clients."

Le mail demande aussi à ce que le badge, et tout autre bien appartenant à Aviva y compris les mots de passe, soient rendus dans les plus brefs délais à l'entreprise. Un joli langage empreint de cynisme et de froideur qui a dû fortement perturber les pauvres salariés victimes de cette erreur et qui ont eu le temps de lire ce courrier électronique. Heureusement, un mail d'excuse et de rectification a été envoyé quelques minutes après pour rassurer les employés réceptionnaires de cette missive.

Cette fausse annonce de licenciements massifs, qui s'apparente ici à un véritable plan social, est apparue vraiment crédible puisque ce géant de l’assurance a annoncé récemment qu’il souhaitait se restructurer. Aviva a enregistré en 2011 une forte baisse de son bénéfice d’environ 85 %.  Certaines de ses activités vont être prochainement vendues au plus offrant. De quoi alimenter la paranoïa chez les salariés de l’entreprise soucieux de leur sort.

 

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