Ce week-end, les Lillois
ont pu apercevoir de drôles d'affiches placardées à côté de celles plus
habituelles des candidats à l'élection présidentielle 2012. Un collectif
d'artistes a fait ressusciter l'ancien président Georges Pompidou en collant des
anciennes affiches de 1969. Et le parallèle avec la campagne d'aujourd'hui est
troublant !
Georges Pompidou de retour dans la vie
politique ! Du moins artistiquement. L'idée de faire revivre l'ancien président
a germé dans la tête du plasticien Régis Marie qui, il y a un an a trouvé
plusieurs affiches de la campagne de
1969 du président Georges Pompidou.
Un collectif d'artistes de la région Nord pas de Calais a donc décidé de faire
entrer le feu président de la République dans la course à l'Elysée. On pouvait
voir dimanche à Lille, le portrait de Pompidou à côté de ceux de Hollande ou
encore Sarkozy. Suscitant l'intérêt de la presse locale, l'artiste a déclaré:
"c'est fou ! La sémantique n'a pas changé ! Pompidou prônait lui aussi le
changement, avec les mêmes mots qu'aujourd'hui" rapporte France Soir.
La performance artistique n'est pas
passée inaperçue dimanche à Lille comme le rapporte La Voix Du Nord: "Au marché
dominical de la place Caulier, les militants PS, UMPS ou MoDem étaient là, comme
chaque dimanche ou presque. Et puis il est arrivé. Régis Marie, gilet bleu à
étoiles blanches, chemises immaculée, cravate seventies et badges à la
boutonnière: "Pompidou président". On aurait juré un responsable de campagne
américaine égaré à Fives". Mais l'image de Pompidou n'est qu'un support. Il n'y
a rien de politique derrière, ajoutant que "Pompidou, c'est le candidat des
artistes, à l'heure où tous les candidats, de l'extrême gauche à l'extrême
droite, s'autoproclament candidats des ouvriers. Ils sont tous candidats des
ouvriers !" .
Le but de ce collectif d'artiste étant
simplement de "parasiter", déranger dans cette lutte au pouvoir, cette
opération n'est que le début d'une longue série, promettent les artistes.
Jusqu'au 22 avril tous les coups artistiques seront permis et on risque
d'entendre encore parler d'eux ! |