Dans un village italien, il est interdit de mourir

En Italie, la commune de Falciano del Massico a fait un décret interdisant aux habitants de mourir parce qu'il n'y a plus de cimetière disponible.

 

Niveau originalité, cette commune a fait très fort : le village italien de Falciano del Massico, situé à une cinquantaine de kilomètres de Naples, vient de publier ce mardi un décret qui interdit à ses 3.700 habitants de décéder sur le territoire de la commune. "On ne peut pas mourir parce qu'il n'y a aucun espoir d'être enterré dignement", déclare le maire Giulio Cesare Fava, cité par le journal transalpin Blitz Quotidiano.

La faute à une querelle juridique avec la commune voisine de Carinola qui prêtait jusqu'à aujourd'hui son cimetière pour les défunts de Falciano del Massico, et ce depuis 1964. Cette année là, ce village qui interdit désormais le décès, est devenu autonome... sauf qu'on ne lui a pas donné une partie du cimetière. Cela fait donc près de 48 ans que le village de Falciano del Massico est obligé d'enterrer ses morts dans le village d'à côté. Elle n'a jamais eu la possibilité de construire son propre cimetière, notamment pour des raisons financières, et son représentant municipal a contesté de plus en plus cette emprise de Carinola sur sa cité. Résultat, les maires de ces deux villages se sont disputés, ce qui a entraîné ce blocage juridique et ce décret interdisant la mort absolument ahurissant.

Le maire a récemment décidé d'échapper à cette dépendance funéraire et s'est concerté avec des propriétaires terriens pour avoir sa propre nécropole. "Nous allons évaluer la plus appropriée et, dans l'intervalle, nous vous aiderons par certains avocats pour résoudre les problèmes qui ont surgi de Carinola, qui nous accuse de ne pas respecter l'accord", dit le maire, relayé par La Stampa. Pendant ce temps, en attendant le nouveau cimetière, les citoyens font tout leur possible pour ne pas mourir.  Malheureusement, deux personnes n'ont pas résisté à la tentation de quitter ce bas monde pour prendre la route de l'au-delà, provoquant le courroux du maire du village ...

 

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