Recevoir une amende de 90 euros n'est jamais agréable. Mais quand vous
multipliez cela par 143, ça fait une sacrée somme ! C'est dans cette situation
ubuesque que se retrouve un habitant de Capbreton.
Gilles, un habitant de
Capbreton doit 12 870 euros au trésor public. Il ne s'agit pourtant pas d'un
redressement fiscal... mais d'une amende. Quand il revient chez lui après des
vacances, le samedi 8 octobre, l'homme a la surprise de découvrir dans sa boîte
aux lettres 143 amendes pour "circulation avec un véhicule à moteur ne disposant
pas de triangle de pré-signalisation conforme." Gilles a bien été arrêté pour
absence de gilet jaune et de triangle dans sa voiture le 30 septembre, une
contravention a été établie, et le conducteur attendait effectivement un
courrier... Mais pas 143 ! "Au début, j'ai cru que c'était le même PV en 143
exemplaires", a-t-il confié à TF1 News.
Seulement ces PV ne correspondent pas à 143 exemplaires de la même
contravention mais pour le pour le centre d'encaissement de Rennes, Gilles
aurait commis 143 fois la même infraction, au même moment ! En conséquence de
quoi, il doit 12 870 euros d'amende au trésor public... Pour la gendarmerie de
Dax, contactée par TF1 News, il s'agirait d'un bug "le procès verbal a été
rédigé électroniquement, un système mis en place récemment et qui pourrait
expliquer ce bug". Mais Gilles doit encore faire annuler ces multiples
contraventions et pour cela il doit les contester... Il essaye de joindre le
bureau d'encaissement de Rennes mais n'y parvenant pas, il se présente à la
gendarmerie de sa ville où on lui conseille "d'envoyer 142 courriers à Rennes
pour faire opposition" ! Chacun d'entre eux en recommandé, ce qui commence à
faire une sacrée somme...
Une information qui a été rectifiée par Pierre-Henry Brandet, porte-parole du
ministère de l'Intérieur : "Ce monsieur n'aura pas besoin de contester une à
une ses 142 ou 143 contraventions, il existe une hotline au centre de traitement
des PV de Rennes où il pourra joindre en direct un officier du ministère public",
explique-t-il. "S'il apparaît très vite qu'il y a
eu un bug informatique, ce qui semble être le cas, alors les contraventions
envoyées par erreur seront directement classées sans suite. C'est un incident
regrettable, désagréable, mais qui restera à l'état d'anecdote". Mais aux
dernières nouvelles, Gilles ne parvenait pas à joindre cette fameuse hotline... |