Le prochain président du Kirghizistan doit bien connaître sa langue
Plus de 65 candidats à la présidence au Kirghizistan ont dû passer un examen de langue pour vérifier s'ils connaissaient bien le kirghize. Le 8 septembre, premier jour de l'examen, deux candidats sur cinq ont été éliminés.

 

Accéder à la présidence du Kirghizistan nécessite de connaître la langue du pays. Une exigence qui paraît normale, mais pas tant que cela puisque le pays organise un examen de langue pour ses quelque 65 candidats.

Selon le Courrier International, qui relaie une information trouvée dans la Nezavissimaïa Gazeta, deux candidats sur cinq ont été éliminés dès le premier jour de l'épreuve le 8 septembre dernier. Les candidats à l'élection présidentielle ne parleraient-ils pas kirghize ? Dans cette ancienne République soviétique, l'élite parle parfaitement le russe, mais a des difficultés à utiliser l'idiome local.

Le 26 mai 2009, le président déchu, Kourmanbek Bakiev, avait créé la surprise avec ses 207 mots de kirghize. Ses prédécesseurs n'en utilisaient seulement 130 à 140. L'examen de langue pour cette nouvelle élection, passé en direct à la télévision, a déjà permis de faire un tri dans les nombreux candidats, qui étaient 83 en lice en août dernier.  

Sur l'ensemble des candidats, seuls 16 sont soutenus par des partis ou des mouvements politiques. On trouve notamment  l'actuel Premier ministre social-démocrate Almaz Atambaev et l'ancien président du Parlement Omurbek Tekebaev (parti socialiste Ata-Meken). Dans le reste des candidats qui ont postulé à titre individuel, on trouve une vingtaine de "sans-emploi", mais aussi des dirigeants d'entreprise, des juges, avocats, ou encore des professeurs. Dans cette horde de candidats qui laisse croire à une démocratie parfaite, on ne dénombre toutefois que six femmes.

 

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